La Fête de l'Huma version iséroise, toujours debout malgré la crise des festivals

Rendez-vous populaire organisé par des bénévoles militants du parti communiste, sans aucune subvention, la Fête du Travailleur Alpin demeure un ovni dans le paysage culturel hexagonal.

Alors que 80 % des festivals français se disent en difficulté selon une récente enquête du Centre national de la musique - le Vercors Music Festival a par exemple jeté l’éponge cette année -  la Fête du Travailleur Alpin, elle, résiste. Ce rendez-vous populaire organisé depuis près d'un siècle par des bénévoles militants du parti communiste, sans aucune subvention, demeure un ovni dans le paysage culturel hexagonal.

La fête de l'Huma iséroise

Née en 1929, la fête du Travailleur Alpin n’est pas qu’un simple festival. C’est un espace de rencontres politiques, un lieu de débats, de partages d’idées, de musique et de convivialité. Elle rassemble chaque année militants, curieux et familles autour de valeurs de gauche, dans un esprit festif et engagé.

Un événement politique, culturel et populaire

Comme tous les festivals, le Travailleur Alpin subit la hausse des coûts : entre 2023 et 2024, les dépenses techniques ont grimpé de 29 %. Pour s’adapter, l’édition 2025 mise davantage sur les arts de rue, les animations familiales, et cherche à renforcer la fréquentation en journée. Une nouveauté cette année : une entrée à prix libre le samedi matin (28 juin, de 10h à 13h), pour élargir l'accès au plus grand nombre. L'entrée reste gratuite pour les moins de 14 ans.

Une programmation éclectique et engagée

Côté scène, le groupe Debout sur le Zinc sera la tête d'affiche, en pleine création de leur nouvel album Mémoire électrique. D'autres talents comme Lofora, Karv Boca, Desertstreet, ou encore les lauréats du tremplin "Les Pépites musicales", viendront enflammer les planches.

Avec Laurence et François Ruffin

Fidèle à ses racines, l'évènement reste un lieu où les générations se croisent et où l’on "refait le monde". Parmi les temps forts politiques : un débat sur l’Italie et le fascisme contemporain avec Grégoire Le Quang et Stefano Galieni, un autre autour de la financiarisation du football avec le directeur général du GF38 Max Marty et le groupe de supporters des Red Kaos, ou encore une rencontre avec le député François Ruffin qui ne cache pas ses ambitions présidentielles. Sa soeur, Laurence Ruffin, qui ne cache pas non plus ses ambitions pour les Municipales à Grenoble en mars prochain, participera également à une table ronde intitulée « Gauche & Monde du Travail, quelle équation gagnante ? »

Longtemps organisée à Fontaine, la Fête du Travailleur Alpin est accueillie cette année par la commune de Saint-Egrève dans le parc Marius-Camet.