Grenoble : le ministre de l’Industrie attendu ce jeudi pour parler de Vencorex
Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, sera présent ce jeudi à la préfecture de Grenoble pour participer à un comité de pilotage dédié à l’avenir de la plateforme chimique du Pont-de-Claix. Cette rencontre vise à échanger sur les perspectives industrielles du site et sur les enjeux économiques du territoire.
Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, sera présent ce jeudi à la préfecture de Grenoble pour participer à un comité de pilotage dédié à l’avenir de la plateforme chimique du Pont-de-Claix. Cette rencontre vise à échanger sur les perspectives industrielles du site et sur les enjeux économiques du territoire.
Marc Ferracci mis en cause par Christophe Ferrari
Il retrouvera notamment les élus locaux, dont Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole, qui l’avait publiquement mis en cause en avril dernier concernant le dossier très sensible de la reprise de l’usine Vencorex. Ce site, pilier historique de la chimie dans la région grenobloise, a été au cœur d’un conflit social et industriel majeur qui a débuté en septembre 2024.
Un conflit social de plus de 6 mois
En effet, après l’annonce de la mise en liquidation de l’entreprise, les salariés s’étaient mobilisés pour proposer un projet de reprise industrielle, soutenu par une partie des collectivités locales. Mais l’État avait refusé d’apporter un soutien financier à ce projet, invoquant l'absence de garanties économiques suffisantes. Ce retrait a été vivement critiqué, notamment par les syndicats et plusieurs élus isérois, qui y voyaient un abandon des salariés et du tissu industriel local.
Le repreneur chinois supprime 90% des postes
Le tribunal de commerce de Lyon a finalement confié la reprise du site à un groupe chinois, une décision perçue comme un véritable coup de massue pour les salariés. Le repreneur n’a conservé qu’une cinquantaine de postes sur les 450 que comptait l’usine, entraînant des centaines de licenciements.
Le gouvernement aux abonnés absent
Pendant ces mois de conflit, aucun représentant de l’État ne s’était rendu sur le site de Vencorex, un silence jugé assourdissant par les syndicats et les élus. Ces derniers avaient dénoncé l’absence totale de dialogue et de soutien gouvernemental au plus fort de la crise. Dans ce contexte, la visite du ministre ce jeudi à Grenoble et sur le site de Vencorex peut paraître tardive, voire provocante. Certains s’étonnent qu’il vienne aujourd’hui, alors que "les jeux sont faits", et que l’avenir de l'usine est désormais scellé, sans les salariés qui l’ont fait vivre durant des années.